Oct. 93 Lettre à Anne revue en oct 95

Publié le par SarahMaia

 
J’écrivais cette lettre en Octobre 93...
La situation a continué à se détériorer... peut-être y trouveras-tu aujourd’hui, en Oct. 95, ce que tu ne pouvais y voir, y entendre à l’époque. 
J’y ai ajouté ce que j’ai compris depuis.
Tout se passe comme si tu te liguais, toi-même contre toi, pour t’empêcher de vivre ce que tu dis vital.
Tout mouvement ébauché en ta direction se meut en agression. 
J’ai l’impression de voir se faire la distorsion. 
J’ai l’impression que tu me manipules pour que je te blesse. 
Comme si, croyant tenir un objet anodin, je tenais une arme sur laquelle tu te jettes.
Tu reproduis les scénaris que j’ai joué et qui conduisent à l’isolement.
Nous aspirons à l’amour inconditionnel, nous voulons n’être qu’amour, mais la haine couve en nous. 
Nous vivons, même sans communiquer, dans une symbiose prénatale.
J’avais mis Jean au monde !
Alors que peut-être, je te refuses la naissance qui te rendrait distincte ?
Nous nous manipulons, toi, pour que je reste “la mauvaise mère” dont le beau chevalier viendrait te délivrer (mais il n’est pas à l’extérieur, c’est ton homme intérieur que tu dois laisser émerger !), moi, par compensation, je crois vouloir que tu réussisses là où j’ai échoué.
Et tu suis les mêmes sentiers en te blessant aux mêmes endroits.
Que nous allions dans le même sens ou dans le sens contraire, nous agissons toujours par rapport à la référence inconsciente, nous croyant libre, en être robotisé, pré-programmé.
Nous pouvons choisir d’effacer la programmation, mois après mois quand la Lune repasse sur sa position natale. La tienne à ta naissance etait à 26 ° du Bélier, dont le symbole est : “un homme possède plus de dons qu’il ne peut en employer”.
Obsession de la potentialité. N’entreprends pas plus que ce que tu peux réaliser en toute sécurité. (dates pour 95 : 9 oct, 5 Nov, 2 Déc). 
Essaye de te libérer de tes automatismes pour aller vers ce qui te correspond. 
Le passage de Saturne revenant sur sa position natale correspond à la rupture avec la référence paternelle, au choix conscient. 
Pour éviter de ne faire qu’un changement de référence et se donner l’opportunité d’être en accord avec son être profond, il est bon de vivre la période qui précède ce retour dans la solitude et l’intériorisation. 
Je vais essayer d’accoucher de toi, d’accepter la séparation pour que tu vives.
Je ne réponds pas qu’aux mots que chacun peut entendre, je réponds aux non-dits, aux sentiments, aux pensées, dont n’a pas forcément conscience celui qui les émet.
J’ai tellement l’habitude de fonctionner ainsi que je n’en prends conscience, avec étonnement, que lorsqu’un témoin (qui ne peut témoigner que de l’audible !) m’accuse de ne pas entendre ce qu’on me dit et de répondre à côté ! La personne concernée n’est ni surprise, ni frustrée de recevoir des réponses à ses questions inconscientes.
Je ne peux communiquer qu’avec une personne à la fois, et sans témoin ! (t’es moins !) ou avec un groupe où chacun est engagé dans la même direction, sans spectateur !
Ceci peut être ressenti comme un viol et mettre l’autre sur la défensive.
Les dits, les faits, les gestes ne sont que l’apparence. Je vois au-delà. 
Chacun voit et sent au-delà ! mais tous n’en sont pas conscients.
En apprenant à décrypter les messages et les signaux de notre corps, nous pouvons affiner notre perception de nous-mêmes et des autres.
Nous ne pouvons communiquer vraiment que sans “témoin” !
 

Publié dans LETTRES

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