Londres juillet 1981

Publié le par SarahMaia

 
Je cherche l’ombre à Londres ! 
Moi qui ne vit que de légendes, j’étais partie pour le brouillard...
Il fait merveilleusement beau. 
J’alterne entre courrier, méditation et réflexion itinérante à travers l’espace et le temps.
Il est l’heure de partir. 
Jacques organise tout, distribue avec autorité les passagers dans les voitures et prend la direction des opérations du fond de la voiture dans laquelle j’ai pris place à l’avant. 
- Tout droit !
Quand nous avons traversé la moitié de Londres, il fait stopper, descend demander des informations et ordonne : tout droit ! dans l’autre sens.
Nous finissons par arriver après de nombreuses bifurcations toutes aussi autoritaires les unes que les autres dans diverses directions.
Un jeune anglais dynamique parle d’Astrologie comme on présente un match de Hockey à la télévision, enjouement, sourire and so on...
Je suis à un moment important de ma vie, les êtres et les choses ont un écho particulier et convergent vers la prise de conscience dont je fais l’apprentissage.
La Nouvelle Lune vient d’avoir lieu sur le même degré que celui de ma Nouvelle Lune Avant ma Naissance.  Je me sens en résonance avec des choses profondes.
Assise seule dans le jardin, face au fin croissant de la lune qui joue à cache-cache avec les nuages, je réfléchis. Vénus est devenue rétrograde dans mon thème. 
À l’heure où mon affectivité et mon sens des valeurs se tournent vers l’intérieur, je rencontre un homme qui me parle d’amour courtois, de cour à se faire à soi-même, de s’aimer concrètement pour arriver à l’union avec soi-même, aux Noces Alchimiques, à l’androgynat, à la complétude.
En cet état d’amour, d’union tout ce qui se présente à vivre a son importance dans l’instant. 
La lune glisse derrière le toit. 
Une voix profonde et musicale me parvient sans que j’en comprenne les mots.
“Je suis dans la joie” ! constamment dans la joie.... tout ce qui arrive est heureux.
“on peut fabriquer l’énergie qui lie le psychisme à l’énergie de vie pour transcender la mort, pour garder la conscience, le souvenir de la recherche, de l’acquis à travers le temps”. 
J’apprends à recevoir de cet être sans savoir si j’ai quelque chose à lui donner. 
Il semble n’avoir aucun besoin. “tout est cadeau à la fois important et sans importance.”
Je donne toujours à l’autre plus d’importance qu’à moi-même
Qui suis-je ? Seule, par les circonstances, abandonnée par mes enfants que je ne me suis pas attachés par des obligations et qui n’ont pas choisi de rester près de moi.
Je suis en face de cet être que je suis, plein de potentialités, de promesses, mais qui est encore à mettre au monde. Garder le sens de l’humour !
Je rêve de jumeaux, d’un enfant noir et d’un enfant blanc... dualité !
Expérience de décalage avec les autres. Des ponts et des portes nous relient ou nous séparent.

Publié dans TÉMOIGNAGES

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