Je suis celle...

Publié le par SarahMaia

 


Je suis celle qui marche dans les rues de la ville
je suis celle qui va sur les routes du monde
et musarde en chemin, 
ivre de chants nouveaux
et de murmures enfouis
je suis celle qui pleure au fond de cet abîme
creusé par les années
je suis celle qui danse nue dans le jour qui se lève
et chante 
la louange d'un lever de soleil
sur la plage déserte
je suis celle qui plonge dans les eaux vierges du matin 
je suis celle qui marche et qui cueille en chemin
les fruits que la nature a mûris en secret 
je suis celle qui glane les mots qui se bousculent
sur les lèvres du temps
je suis celle qui vole au détour d'un instant 
un rayon de lumière, une ombre sur le toit,
le grillage de maille d'une porte qui s'ouvre 
sur le parc Gaudi un premier janvier à Barcelone
je suis le ciel immense où courent les étoiles
je suis l'étoile seule qui brille au firmament
dont les soeurs de lumière se rapprochent en silence
je suis la peur qui rôde au creux des reins,
le désir qui enflamme, le plaisir qui inonde
la face ensoleillée d'un demain qui s'en vient
je suis le vent du nord que réchauffe l'azur
je suis l'oiseau siffleur qui n'a plus rien à rire
je suis la fleur de sel que l'orage fait fondre
je suis le feu qui brûle dans l'âtre du pécheur
et le poisson d'argent qu'il a remis au fleuve
et le fleuve que gonflent les neiges éternelles,
je suis la force vive qui côtoie la faiblesse
et cet enfant blessé qu'une douceur apaise
je suis celle qui va souveraine et servante 
d'un monde qui s'éclaire au sourire de l'espoir
je suis ce jour de fête qu'un musicien enchante au son de son violon
et je suis le violon qui sanglote de joie par un soir de tristesse
je suis ce soir qui tombe et recouvre la terre d'un voile de langueur
je suis la nuit qui vient nous fermer les paupières
à l'heure ou les étoiles s'allument une à une
je suis le dernier souffle de celle qui exhale
un parfum d'au-delà m'inspire et me féconde 
je suis vivante encore quand vous me croyez morte
de mon corps immobile s'envole mon esprit
je vole à la vitesse de la lumière
au-dessus de prairies que le soleil inonde
et je suis cet esprit libre dans un univers blanc
et la lumière aveugle se transforme en couleurs
le pont d'un arc-en-ciel relie morts et vivants
je suis cet arc-e-ciel 
 
je suis le tout, l'atome et l'infiniment grand
je suis le ciel de la terre et la mère des étoiles
je suis et disparais dans un silence si fort
que les murs de la ville en tremblent et se fissurent
je suis la poussière bleue des restes d'un atoll
je suis la mer furieuse qui clapote en doucement 
et le bateau qui vogue sur un rien qui frémit
je suis infiniment et je ne suis plus rien
plus rien que de l'amour 
Une brume légère efface les contours 
et nous croyons atteindre le vide qui nous faisait rêver
je suis cet océan que chantent les poètes
et j'en suis chaque goutte irisée de lumières 
Je vous aime !

SarahMaïa
06 09 75 93 46

   

 
 
   

Publié dans POÉSIE

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